Depuis l'ère du capitalisme, les enjeux autour du monde de l'entreprise en France et sur le reste de la planète n'ont cessé de faire débat. Il est souvent question de savoir, lequel d'entre le chiffre d'affaires et l'environnement de travail, devrait constituer le critère fondamental d'évaluation des qualités d'une entreprise. Mais s'il y a une vérité indéniable aujourd'hui, c'est que le salarié est le reflet du succès de l'entreprise et que tout défaut de traitement à son égard est susceptible d'impacter très négativement les résultats de l'entreprise. Dans cet article nous abordons une thématique très récurrente ces dernières années : le label Great place to work. De quoi s'agit-il ? Pourquoi demeure-t-il si prisé des entreprises en france et quels sont les critères pour l'avoir ? Ce sont autant d'interrogations auxquelles nous tâcherons de répondre.
Qu'est-ce que le label Great place to work ?
Le label great place to work est une société internationale en étude, conseil et formation qui récompense littéralement les entreprises où il fait bon travailler. En effet, il y a des entreprises qui investissent dans la création d'une ambiance conviviale à l'épanouissement aussi bien personnel que professionnel, des salaries au sein de l'entreprise. Le prix, best place to work qu'offre ce label vient reconnaître et valoriser les efforts de ces entreprises qui assurent le maintien d'un cadre de travail de qualité à travers le renforcement des valeurs d’entreprise, telle la confiance entre l'effectif des collaborateurs d'une part et vis-à-vis de le chef d’entreprise d'autre part.
Comment devenir une entreprise Great place to work ?
Pour obtenir la certification great place to work au classement annuel du palmares de france, l'entreprise doit satisfaire à deux (2) critères :
- avoir un minimum de 70 % de réponses positives au Trust Index, pour les entreprises à effectif de moins de 500 collaborateurs. Au-delà de cet effectif, le taux de réponses positives requis est de 66 %. Le score obtenu compte pour 2/3 de la sélection. Dans le cadre du Trust Index, la société organisatrice adresse sous anonymat strict, un questionnaire de 59 à 65 questions à l’ensemble de l'effectif des salariés ;
- réunir un score de 10/20 minimum au « Culture Audit », réalisé à travers un audit de la direction de l’entreprise sur les actions concrètes mises en œuvre pour améliorer les conditions de travail.
En gros, les détails de ces deux (2) critères varient chaque année en france en fonction des indicateurs socio-économiques du pays.
Est-ce profitable pour une entreprise de devenir Great place to work ?
Beaucoup d'entreprises en france s'intéressent à cette distinction, parce qu’elle leur permet entre autres de séduire au charme organisationnel, plus de talents pour lesquels, la question de la qualité de vie au travail (QVT) ne doit pas être qu’une théorie de management des ressources humaines. L’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle étant la mode ces derniers temps, le prix du label Great place to work présume souvent d'un grand attachement de l'entreprise à la RSE ou à l’éthique. Toutefois, le label great place to work n'est pas une fin en soi. Cette certification n'est valide que pour un an.
Existe-t-il un plan d’action Great place to work ?
Lorsqu'une entreprise ambitionne devenir Great place to work, elle doit s'atteler à mener une politique mettant l'ensemble de l'effectif des salaries au centre de la définition et la mise en œuvre des objectifs. Elle doit se pencher sur :
- l'écoute des collaborateurs : Elle est révolue cette époque où toutes les décisions de l'entreprise tombent du sommet. L'entreprise qui veut devenir Great place to work doit mettre sur pied un management d'implication de tout son effectif, en particulier, la consultation des collaborateurs ;
- la transparence : les ambiguïtés et les incompréhensions relatives à la politique de gestion dont souvent de nature à frustrer les salariés. Pour ce faire, des discussions régulières à bâtons rompus entre la hiérarchie et les collaborateurs sont souvent coutume dans les entreprises où il fait bon de travailler.
- le plan de formation : l'entreprise doit constituer un cadre d'élévation intellectuelle pour les salariés. Elle doit être en mesure de leur proposer des activités individuelles ou collectives pour améliorer leurs aptitudes, tout genre confondu ;
- l’incitation à l'engagement : l’entreprise doit pouvoir développer une approche globale de la réussite collective avec au centre, des intérêts personnels pour son effectif de collaborateurs. Ainsi, quand un salarié sait qu'il a de l’intérêt à innover, à aiguiser sa créativité pour avoir des résultats pour l'entreprise et par conséquent, des gratifications personnelles, l'entreprise a plus d'atouts pour faire partie des best workplaces ;
- le bien-être au travail : lorsque toute l’activité d’une entreprise se résume à l'atteinte d'objectifs professionnels, il serait difficile à une telle entreprise de ne pas ennuyer les salariés, même avec les plans de rémunération les plus excellents. Pour ce faire, des activités extraprofessionnelles comme : la restauration subventionnée, les clubs de sport et tous les autres services ou technologies susceptibles de faciliter la vie des collaborateurs d'une manière ou d’une autre, est à envisager par le chef d'entreprise.
Ce dernier doit enfin, adopter une posture de vision affirmée, d'humilité et d’honnêteté dans la gestion de sa firme.
Conférencier,
Expert en droit des affaires