Comment réussir sa reconversion en tant qu'aide-soignante ?

Comment réussir sa reconversion en tant qu'aide-soignante ?

Le métier d'aide-soignante joue un rôle essentiel dans le domaine de la santé. Ces professionnels fournissent les traitements de base et le soutien dont les patients ont besoin au quotidien. L'aide-soignant collabore avec les infirmières et les médecins, les aides-soignantes pour assurer le bien-être et le confort des clients. Son domaine d'activité couvre l'hygiène personnelle, l'alimentation et la mobilité des personnes prises en charge. Elles ont aussi pour responsabilité de surveiller leurs signes vitaux et les changements inhabituels dans leur état de santé. Pour les malades, ce sont de précieux interlocuteurs qui leur offrent un soutien émotionnel indispensable à leur guérison. L'enjeu réside dans la construction d'un environnement serein et favorable au patient afin de l'accompagner dans son processus de rétablissement.

Comment faire pour devenir aide-soignante sans diplôme ?

Les formations accessibles sans diplôme

  • La formation initiale dispensée par l'IFAS : vous pouvez accéder à ce cursus sur examen de dossier, suivi d'un entretien oral, dès l'âge de 17 ans et sans diplôme préalable.
  • La validation des acquis de l'expérience (VAE) sans diplôme : pour cela, vous devez justifier d'un minimum de 1 607 heures d'expérience en tant qu'auxiliaire de santé et détailler votre parcours dans un dossier adressé à l'Agence de service et de paiement (ASP).
  • Les études en alternance : il est possible de devenir aide-soignant grâce à un contrat d'apprentissage signé avec votre employeur. En revanche, vous devez obligatoirement vous inscrire auprès d'un Centre de Formation des Apprentis ayant signé une convention avec un IFAS.

Les passerelles possibles entre les métiers du secteur médical

  • Infirmière vers médecin : les infirmiers peuvent choisir de poursuivre leurs études en médecine pour devenir médecins. Ils peuvent bénéficier de crédits d'études antérieures et d'une expérience clinique.
  • Infirmière vers spécialiste : les infirmiers peuvent se spécialiser dans des domaines spécifiques, tels qu’aide soignante metier anesthésiste, infirmier de bloc opératoire ou infirmier en soins intensifs, en ajoutant un programme supplémentaire à leur cursus.
  • Infirmière vers sage-femme : grâce à une formation complémentaire, une infirmière peut se spécialiser dans l'assistance aux femmes enceintes et aux nouveau-nés.
  • Aide-soignante vers infirmière : en suivant une formation d'infirmière, les métiers d'auxiliaires de soins permettent d'accéder à un niveau de responsabilité supérieur et acquérir de nouvelles connaissances.

Quel est le salaire d'une aide-soignante ?

Le salaire moyen d'une aide-soignante débutante

  • Dans la Fonction Publique Hospitalière (FPH) : durant sa première année de service, l'agent de service médico-social fonctionnaire perçoit un salaire mensuel brut de 1 727 €. Ce salaire peut évoluer pour atteindre 2 483 € au bout de 20 ans de service. Il peut aussi évoluer en fonction de la grille indiciaire des agents aides-soignants hospitaliers.
  • Dans le secteur privé : l'aide-soignante qui travaille pour un établissement privé (clinique, crèche, maison de retraite, etc.) perçoit un salaire moyen de 1 795 € à 2 436 € brut par mois, selon son ancienneté.
  • Dans le cas d'une fonction libérale : un aide-soignant qui se met à son compte pour soigner des malades à domicile peut dégager un salaire moyen net de 1 550 € à 1 909 € par mois en moyenne.

Les avantages et les primes liés au métier

  • Dans la Fonction Publique Hospitalière (FPH) : l'aide-soignante qui travaille en milieu hospitalier perçoit des primes et des indemnités liées à son statut de fonctionnaire, telles qu'une prime spéciale de sujétion (10 % de son salaire brut), une indemnité forfaitaire de risque (IFR), une prime spéciale d'installation (PSI) ou encore une prise en charge partielle du prix des titres d'abonnement (PCPTA). Selon la Convention collective de la fonction publique hospitalière, les agents d'accompagnement fonctionnaires peuvent aussi bénéficier de jours de congé supplémentaires dans certains cas (adoption, naissance, maladie ou mariage). Elles bénéficient aussi d'une majoration de 10 % pour leurs heures supplémentaires (plafonnées à 240 heures par an).
  • Dans le secteur privé : les métiers d'aides-soignantes permettent de bénéficier de plusieurs avantages, tels que des tickets restaurants, des chèques-cadeaux, l'accès à une salle de sport, l'intéressement et/ou la participation aux bénéfices de l'entreprise, voire des primes de 2 000 €.

Quelles sont les compétences clés pour réussir sa reconversion en tant qu'aide-soignante ?

Les compétences techniques et pratiques

  • Connaissance des prises en charge de base : cela implique l'hygiène personnelle, le changement de vêtements, le bain, la mobilisation des soignés, ainsi qu'une connaissance de l'anatomie et de la physiologie du corps humain.
  • Aptitudes aux soins spécifiques : tels que le pansement des plaies, la réalisation de prélèvements sanguins ou l'administration de médicaments simples.
  • Performances en matière de prise de signes vitaux : c'est-à-dire le prélèvement et l'interprétation de données vitales telles que la température, la pression artérielle, la fréquence cardiaque et la respiration.
  • Capacité à assister les individus sous traitement dans leur mobilité : incluant des capacités en matière de manipulation des personnes en soins pour les aider à se lever, s'asseoir, marcher ou se déplacer en toute sécurité.

Les compétences relationnelles et humaines

  • Aptitudes en communication : cela signifie être capable de communiquer efficacement avec les patients, leurs familles et les autres membres de l'équipe de soins.
  • Habileté à travailler en équipe : un aide-soignant doit être capable de contribuer activement aux échanges avec d'autres professionnels, tels que les infirmiers, les médecins et les spécialistes.

Les compétences organisationnelles et d'adaptation

  • Gestion du temps : cela implique une planification des activités de manière à dégager les priorités et à optimiser la productivité en fonction de la situation.
  • Potentialité à travailler sous pression : c'est-à-dire être en mesure de garder son calme et de se concentrer dans son travail en toute situation.
  • Flexibilité et adaptabilité : un aide-soignant doit être capable de gérer les changements brusques de situation, les urgences et les besoins évolutifs des clients.

Comment financer sa reconversion en tant qu'aide-soignante ?

Les dispositifs de financement de la formation professionnelle

  • Le CPF (compte personnel de formation) : ce compte peut être utilisé pour financer tout ou partie des frais de formations spécifiques liées au domaine de la santé.
  • Le PTP (projet de transition professionnelle) : ces aides permettent aux salariés qui veulent changer de métier de bénéficier d'un accompagnement personnalisé et d'une prise en charge partielle ou totale des frais de formation.
  • Le CIF (congé individuel de formation) : grâce à ces aides, les salariés peuvent quitter temporairement leur poste pour suivre une formation qualifiante tout en continuant à recevoir une partie de sa rémunération.
  • Les FAF (Fonds d'assurance formation) : ces aides soutiennent financièrement les aides-soignantes dans leur formation selon certaines conditions d'éligibilité et en fonction de la disponibilité des montants.

Les aides et les subventions pour les demandeurs d'emploi

  • L'AIF (aide individuelle à la formation) : ce dispositif financier accordé par le Pôle emploi peut couvrir tout ou partie des frais de formation des demandeurs d'emploi, dont les personnes en reconversion professionnelle vers le métier d'aide-soignant.
  • L'ARF (allocation d'aide au retour à l'Emploi formation) : cette allocation est versée aux demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi suivant une formation agréée.
  • Le PRF (Programme régional de formation) : ce sont des subventions totales ou partielles des frais de formation ou encore une prise en charge des frais annexes (transport, hébergement, etc.)
  • L'ARE (Aide au retour à l'emploi) : selon certaines conditions d'éligibilité, cette allocation est versée aux demandeurs d'emploi, même si elle n'est pas spécifiquement liée à la formation d'aide-soignant.

Les solutions de financement personnel

  • Les prêts bancaires : les prêts personnels ou les prêts spécialement dédiés à la formation professionnelle sont des options envisageables. En revanche, vous devez vous assurer de bien comprendre les conditions et les taux d'intérêt appliqués par votre banque.
  • Le financement participatif : vous pouvez envisager de lancer une campagne de financement participatif en ligne pour collecter des fonds pour votre formation.
  • Les contrats de professionnalisation : vous pouvez combiner le travail rémunéré et la formation auprès de certains établissements et employeurs qui proposent ce genre de service.

La reconversion en tant qu'aide-soignante est un projet ambitieux, mais réalisable. Pour réussir, il est primordial de se renseigner sur les formations, les savoir-faire requis et les options de financement disponibles. La motivation, la persévérance et le soutien de l'entourage sont aussi des éléments indispensables pour atteindre vos objectifs dans ce domaine.